De la page satellite à la landing page 2.0

Vous avez tous entendu parlé de ce mot aujourd'hui pestiféré dans le jargon des référenceurs : "page satellite". Il y a quelques années, l'utilisation des pages satellites choquait peu de sociétés. Il était possible de retrouver ce terme directement dans la description des prestations sur les sites web d'agences et dans les devis / bons de commande.

Il existe quasiment autant de définitions du terme "page satellite" que de référenceurs. Voici la mienne :

"Une page satellite est une page créée uniquement dans le but d'optimiser la visibilité d'un site dans les moteurs de recherche. Le contenu visible sur cette page est destiné à n'être vu que par les moteurs de recherche. Une redirection (souvent en javascript) redirigera les internautes vers une autre page... moins optimisée."

Certaines agences (des précurseurs) étaient contre ces pratiques, d'autres n'utilisaient ce type de rustines lorsqu'il n'était pas possible (ou du moins difficile) de faire autrement (Site en flash, volonté du client etc.)

A ma décharge, c'est une technique que j'ai utilisé et les résultats à l'époque avaient été extraordinaires. Je me rappelle encore de ce rapport de positionnement "tout vert" (F. si tu t'en rappelles ;).

Depuis, (comme vous le savez certainement) les moteurs ont sévi, repèrent aujourd'hui facilement ce type de pages (du moins pour les redirection simple en javascript) et se montrent intraitables. Google a même tapé sur les doigts d'au moins une grosse agence afin de faire un exemple.

Le discours officiel des prestataires a également changé et fustige maintenant de telles pratiques.

Landing page et Référencement

Il a donc fallu changer de techniques pour continuer à atteindre de bons résultats rapidement. Puisque le terme "page satellite" est proscrit, il fallait trouver un nouveau terme hype, commercial et ronflant comme les référenceurs les aiment (Je taquine détendez-vous).

Plusieurs expressions sont alors apparues : Landing page, Page de contenu, Article optimisé etc.

Par ailleurs, le terme landing page n'a rien de choquant puisqu'il est régulièrement utilisé dans le domaine des liens sponsorisés, bien connu chez des annonceurs.

En gros, la technique est identique à la page satellite sauf qu'il a fallu supprimer les redirections et soigner le contenu. Et oui, à partir du moment où les internautes (et même le client) sont susceptibles de consulter les pages, il devient indispensable de faire un travail soigneux qui n'est plus (vous me pardonnerez l'expression) une bouse de mots clés mis en gras.

Ce type de page ayant un contenu pensé pour le référencement, riche en expression clés, indexée et popularisée manuellement se positionne au même titre (et même mieux, puisque le travail est plus rigoureux) qu'une vieille page satellite.

Bien entendu, cela est moins grisant car il n'est plus nécessaire de tricher...

La landing page 2.0

Les meilleures agences de référencement (à mon avis) ont déjà atteint le stade supérieur.

"Ok, les landing page se positionnent, le trafic a explosé, les commandes et contacts augmentent, mon client est content... mon boss aussi".

Mais que faire de plus ?

Si vous êtes un observateur attentif du milieu des professionnels du web, vous avez certainement remarqué un attrait grandissant pour le web analytics et particulièrement de tout ce qui est taux de conversion et autres KPI. Le métier de référenceur se transforme (s'est transformé ? peut se transformer ?) en webmarketeur.

Optimisons ce trafic

Les visiteurs innocents arrivent donc sur les landing pages bien positionnées dans les moteurs de recherche. Une part de ces visites est transformée. Mais il faut transformer toujours plus. Il faut donc penser la page dans cette optique sans perdre le précieux positionnement acquis.

Il existe de très nombreux points à prendre en compte pour tenter d'optimiser le 'taux de transfo' (pour les intimes). Vous pouvez par exemple, commencer à lire La psychologie des landing pages.

Une première étape simple, pourrait être de mettre en place dans la zone au dessus du fold (zone visible sans utiliser d'ascenseur / scroll) :

  • Des boutons d'actions : Consulter la boutique, créer un compte, abonnez-vous...
  • Un formulaire
  • Une sélection de produits
  • Etc.

Mutualisez les efforts

Comme je l'ai déjà dis plus haut dans l'article, le terme landing page est commun à l'univers du référencement et des liens sponsorisés. Si vous n'aimez pas ce terme anglais, vous pouvez utiliser page de destination ou page d'atterrissage 🙂

Afin de réduire les coûts (quoi c'est la crise ?), vous pouvez parfaitement faire travailler en collaboration vos différents prestataires : Liens sponsorisés, Référencement, Ergonome et autre dopeur de performance.

L'idée ? Créer des landing pages pour le référencement et votre campagne SEA qui se positionnent, transforment un maximum et bien entendu servent de pages de destination pour vos annonces.

Par ailleurs, ce type de démarche devrait permettre de réduire vos dépenses puisque de nombreux critères en référencement sont pris en compte dans le calcul du Quality Score.

N'oubliez pas de mesurer l'impact de vos optimisations par exemple avec l' A / B testing

A vous de jouer !

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A propos de l'éditeur d'Oseox.fr

Aurélien Bardon est un passionné de SEO. Il crée Outil-Referencement.com en 2005, Oseox.fr en 2008, fonde en 2009 l'agence SEO Aseox à Lille et lance en 2016 Oseox Software, une plateforme de logiciels SEO.

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