SEO : Ça c’est du bonus !
Il y a tout juste un an, je publiais : Pourquoi la pondération est indispensable en SEO ?
Bien entendu, cet article relevait de l’évidence pour la majorité des SEO.
Toutefois, je tenais à revenir aujourd’hui sur un travers de la pondération qui est lié à la méconnaissance de ce canal.
Prenons les préconisations pondérées de manière basse.
- Celles n’agissant pas directement sur le positionnement.
- Celle qui arrivent après toutes celles qui sont critiques et sans lesquelles on ne peut pas faire du SEO
Sur la plupart des canaux et plus globalement dans la plupart des métiers, on aime mesurer, on aime les chiffres on aime la précision, et de plus en plus…
Le web nous a gâté, nous avons souvent des données à profusion parfois au détriment du respect de la vie privée des utilisateurs.
Un néophyte du SEO aimera poser la question pour chaque optimisation SEO :
- Est-ce-que c’est indispensable ?
- Quel va être l’impact en terme de trafic ? De position ? De ROI ?
L’objectif derrière est bien entendu d’en faire le moins possible.
Dans un grand nombre de cas, il est impossible de répondre avec précision ou alors le référenceur répondra avec honnêteté et/ou faiblesse et/ou lasse : "C’est très faible c’est du bonus" .
Prenons un exemple concret : Des jolies URL, propres, sans accent avec des mots clés dedans, on sait que c’est très faiblement pondéré et que GoogleBot bouffe tout : alors on s’en fiche ?
Par ailleurs, si vous vous êtes déjà amusé à passer des algos de machine learning type Random Forest, XGboost… sur des données, vous avez surement déjà constaté qu’il est très difficile d’en tirer des conclusions et que la plupart du temps les différences entre les critères sont minimes.
Cela peut même permettre d’arriver à des conclusions originales malgré l’approche « scientifiques ».
Par exemple vous vous souvenez peut être de l’étude sur des millions de pages qui a considérablement tournée indiquant qu’inclure le mot clé ciblée dans la balise TITLE n’était pas si important que cela.
Penser que ce qui compte SEO pour être premier c’est avant tout quelques critères c’est ne rien comprendre au SEO.
Sur de nombreux mots clés… de nombreuses pages méritent la première position. Pire, il y a de plus en plus de pages qui méritent la première position. Elles répondent parfaitement aux besoins de l’utilisateur.
Alors comment choisir pour savoir qui sera la première ?
Cela sera justement les détails, les fameuses « préconisations bonus ».
Le diable est dans les détails.
Ce qui ne vous fera pas ranker en 1er cela seront les détails…
Dans un environnement très concurrentiel, il faut tout optimiser même si cela ne compte peut être pas.
Au final ce qui compte pour 1%, et bien si vous éliminez 10 optimisations à 1% cela fait au final : 1+1+1+1+1+1+1+1+1+1=10%.
C’est la succession de petites erreurs ou au contraire la succession de petites optimisations qui mènera au choix tout en haut du podium ou vous fera glisser au fond des SERP.
C’est la combinaison de petits facteurs, de petits indices qui va amener la performance, qui va faire la différence entre le premier et le deuxième et qui va permettra d’aboutir à la première position.
Et vous serez bien incapable de prouver quel est LE critère qui a fait la différence.
Beaucoup de sites sont mal optimisés et c’est pourquoi il est encore souvent possible de générer beaucoup de trafic en ne faisant pas du SEO sa priorité numéro 1, et en se contentant d’optimiser le minimum, c’est à dire seulement ce qui est critique et très important.
Dans la majorité des organisations, il ne sera pas possible de tout optimiser. C’est justement pour cela qu’entre en jeu la pondération. Il faut faire des choix en fonction des contraintes : de temps, d’argent, de compétences, d’objectifs, politiques et parfois même d’égo.
Mais après, à force de ne faire que le critique et le très important, il ne faudra pas s’étonner de ne pas être premier et d’accepter de viser uniquement la première page.